Nos jeunes ont du talent. En ce début d’année, zoom sur nos espoirs… sportifs départementaux. La pépite de 16 ans, révélée par le Creps de Loire-Atlantique, a des anneaux olympiques dans les yeux.
Age. 16 ans (17/08/2001 à Challans)
Club. Archers challandais.
Titres. Championne de France minime en salle. Record de France cadet de tir en salle (582 pts). Record d’Europe sur 60 m (658 pts).
Equipe de France. 1re sélection, 17-22 avril 2017 aux championnats d’Europe junior à Marathon (Grèce).
La voix est posée, le verbe sûr, les mots choisis. Elle n’a que 16 ans, mais rien ne semble pouvoir barrer le destin olympique tracé par Anaëlle Florent, cette enfant de Challans, qu’une copine (Mélanie, à laquelle la FFTA doit beaucoup) incita un jour à épauler un arc classique.
« Un sport par an. » C’était le menu découverte concocté par des parents sportifs, mais sans exclusive. Mais le tir à l’arc n’y figurait pas encore « après le taekwondo – choisi par son frère aîné – la natation, le judo », égrenés par Olivier, père partisan de l’ouverture. Anaëlle trouve chez les Archers Challandais le « club familial, sans jalousie », idéal pour développer des aptitudes naturelles et un mental étonnant.
La suite relève plus d’un patient labeur, sous la coupe des formateurs Alain et Lydie Bossard, que du conte de fées. « Après la révélation, Anaëlle a progressé par étapes », décrit son père. La suivante est la détection du talent en germe par Francis Simon, coordinateur du Pôle Espoir du Creps de Loire-Atlantique.
Si l’archère est déjà prête à faire le grand saut dès la classe de 4e, ses parents demandent un an de réflexion avant l’heure de « l’émancipation. » « La persévérance » de leur fille a raison de leurs inquiétudes, et l’oiseau s’envole du nid familial à destination de la cité des Ducs en septembre 2015.
Le diplôme du brevet est une formalité et l’augmentation des charges d’entraînement se traduit par un spectaculaire décollage sur les pas de tir. Le CENS ouvre ses portes à la nouvelle tricolore. « C’est ce qui se fait de mieux en matière d’alliance sport-études », « en-cense » le papa rassuré.
Mais à l’été 2017, résultats obligent, c’est un pôle France (Bordeaux) qui doit succéder au pôle Espoir nantais, pour polir le diamant brut. Un détail pour l’élève en 1re SES, qui ne jure plus que par l’olympisme, un virus contracté devant son écran de télé, à l’été 2016. « J’ai vu un portrait de Jean-Charles Valadon (médaillé d’argent à Rio) et j’ai su que je voulais prendre le même chemin. »
Source : Ouest-France 08/01/2018